Projet Master 2020 – Expérimentation plastique

Epiphytes 

Concept

Mise en avant du projet d’expérimentation plastique portant sur les organismes « Epiphytes ». 

Les épiphytes sont des plantes qui se servent d’autres plantes comme support. Ce ne sont pas des parasites parce qu’elles ne prélèvent pas de nourriture de leur hôte.
Effectivement, les épiphytes sont des organismes autotrophes photosynthétiques ; c’est-à-dire qu’ils sont capables d’absorber l’humidité dans l’air et qu’ils trouvent les sels minéraux nécessaires à leur développement. La définition d’Épiphyte et ma recherche de synonymes m’ont permis de dégager une problématique qui me plaisait.

Une plante épiphyte est un organisme autonome qui, bien qu’elle soit indépendante, a ce besoin de vivre sur un autre organisme en tant que support, appui, béquille, colonne, socle, attache, fixation.

Il m’a donc semblé évident de partir sur le corps autour d’une phrase poétique qui a inspiré Marcelo Monreal :
« Nous sommes faits de fleurs ». Cette citation vient de sa mère qui lui a susurré cette phrase à l’oreille lorsqu’il était enfant, en réponse à sa question existentielle d’enfant : « Mère, de quoi sont faits les gens ? ».
Il m’est tout d’abord venu l’idée d’embellir le corps plutôt que d’embellir nos organes internes.

En effet, pourquoi chercher à embellir toujours plus notre enveloppe corporelle plutôt que de passer du temps à développer nos capacités intellectuelles, notre ouverture d’esprit, notre humour, notre culture, etc. La beauté est injuste puisqu’elle est subjective et naturelle.
Dans ce monde où l’apparence physique prime, le miroir est l’autre, c’est-à-dire que le jugement d’autrui devient même plus légitime que notre opinion personnelle, jusqu’à déformer parfois notre reflet dans le miroir.
La perception que l’on a de soi-même passe souvent par la perception qu’ont les autres de nous.
Ces dictats ont un fort impact sur les gens, mais en particulier sur les femmes. Ces traits physiques imposés sont dictés par le biais de la représentation et la mise en scène de la beauté féminine dans les médias et les publicités. C’est pourquoi, dans ce travail, j’ai souhaité dévoiler la beauté intérieure d’une femme.
Ce buste n’a pas d’identité puisqu’il n’a pas de visage, il n’a pas non plus d’âge ni de couleur de peau, ce qui permet à toutes les femmes de s’identifier. De plus, ce choix artistique renvoie à l’ouverture d’esprit, la sculpture se montrant telle qu’elle est réellement, et dévoilant ainsi toute sa beauté intérieure.

« La transparence de l’âme et de la chair. »

Le rapport que nous avons avec notre image est beaucoup plus profond et intime que ce qu’on essaie de nous faire croire. On ne peut pas dissocier d’un coup de baguette magique l’intérieur et l’extérieur ! Les deux sont étroitement liés. Cette œuvre permet de se poser des questions sur les dictats imposés aux femmes. Oublions les jugements sur l’apparence physique pour se concentrer sur la beauté de l’âme.

Epiphytes

Sculpture finale

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